Les églises, dont les murs intérieurs portaient des fresques, étaient aussi parfois peintes extérieurement de teintes unies. On utilisait à cette époque la peinture à la colle, àl'oeuf et à l'huile. Les couleurs les plus employées étaient le rouge, le vert et le posch, mélange de vert, d'ocre et d'un peu de cinabre (combinaison de soufre et de mercure), destiné aux yeux, aux sourcils, aux rides et à la barbe des personnages. La couleur chair, additionnée de céruse, donnait du relief aux parties les plus saillantes du visage.
Le dessin est souvent incorrect, toujours sans perspective. Comme dans les sculptures, les vêtements semblent collés au corps.
Le fond de ces peintures est composé de bandes horizontales ou de damier.
La peinture est passée par aplat et de manière linéaire, les contours sont cernés par un trait.
Les fresques véritables (peinture a fresco) sont réalisées sur un enduit frais. Le mur est recouvert d'une première couche d'enduit (chaux mêlée de sable), puis d'une couche plus fine fortement dosée en chaux. L'enduit n'étant pas encore sec, l'artiste réalise son oeuvre le jour même avec des peintures à l'eau (terres et pierres broyées). Il se produit une réaction chimique (hydroxyde de calcium+gaz carbonique de l'ai = carbonate de calcium) qui fixe les pigments et assure la solidité de la fresque. Mais souvent, l'artiste ne réalise a fresco que les dessins préparatoires et termine son oeuvre a secco ou à la détrempe avec des peintures à la colle.